Etang de Saint-Malo de Beignon, épisode 3
Quoiqu’il en soit, on s’oriente désormais vers une vidange de l’étang dans les semaines qui viennent, vidange qui interroge compte tenu du peu d’informations que les techniciens ont sur cette maladie rare qui est décelée pour la 1ère fois dans le Morbihan. « A mon avis, vidanger l’étang uniquement sur une durée de trois semaines me semble étonnant. Pour moi il faut chauler les boues (pulvériser de la chaux vive et laisser agir jusqu’à ce que les vases soient désinfectées). Il faut que les vases soient totalement asséchées sinon rien ne garantit que le virus soit définitivement éradiqué (le Carp Edéma Virus CEV). Cela a un coût mais c’est efficace. Maintenant un séchage de trois semaines sans chaulage, je suis sceptique ». Il faudra également dériver l’arrivée de l’eau dans l’étang en lui faisant regagner son parcours d’antan avec un risque, OBC sera-t-elle autorisée à dévier à nouveau ce cours d’eau pour remettre l'étang en eau ? Rien de moins sûr compte tenu que les concepteurs de cet étang, comme beaucoup d’autres réalisés dans les années 80/90, se sont quelque peu assis sur les règlements de la police de l’eau et la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). Cette question est peut-être l’une des raisons du manque de communication actuel des élus ! Pour Anthony Heulleu, une vidange ratée, outre le coût de l’opération, aurait un effet dévastateur sur la notoriété de l’étang pour les pêcheurs bien sûr mais aussi pour les autres utilisateurs.
Actuellement toutes les sociétés de pêches du département sont en alerte afin de faire remonter les informations en cas de détection de nouveaux cas ailleurs. Conscient de la mauvaise presse que cette affaire engendre, le président de la Gaule Guéroise, souhaite néanmoins que la communication se fasse au mieux afin de trouver des solutions pérennes.