Leptospirose, un cas à Saint-Malo de Beignon

Pour ceux qui se promènent aux alentours de l’étang de Saint-Malo de Beignon, vous avez pu voir un rappel de la municipalité sur l’interdiction de se baigner dans l’étang ainsi qu’une affichette parlant de risques de leptospirose sans plus de précision.

Or il nous semble utile d’apporter quelques précisions compte tenu du fait qu’une personne de la commune a contracté cette maladie qui aurait pu avoir des conséquences très graves. Heureusement que cette personne, qui a tout de même fini aux urgences, a été rapidement diagnostiquée.

Le problème c’est qu’effectivement la baignade dans une eau infectée est risquée mais pas que la baignade. En effet, la bactérie responsable de la transmission des leptospires provient de l’urine des rongeurs et pour ce qui nous concerne à Saint-Malo de Beignon essentiellement des ragondins. Cette urine laissée par les ragondins dans l’eau et sur les berges de l’étang ou sur le chemin entourant l’étang peut être contaminée et la bactérie rester active plusieurs jours voire plusieurs semaines selon l’humidité du lieu. Ainsi des enfants se roulant par terre en jouant, un chien marchant dessus et ensuite caressé par une personne ayant une petite lésion cutanée peut suffire à contracter la maladie. Un triathlète est décédé de cette maladie au mois de mai dernier en Gironde. Au niveau mondial, 10 % des patients touchés par la leptospirose décèdent. Un peu moins dans les pays développés.

Les symptômes : une grosse grippe en plein été, de la fièvre et des courbatures qui peuvent survenir jusqu’à une semaine après avoir été contaminé, d’où le risque de ne pas faire le rapprochement avec le moment de la contamination sur un lieu à risque. En cas de complication, le foie et les reins peuvent être atteints et entraîner la mort.

En cette période de grosse chaleur, il nous semblait important de compléter l’information des malouins qui fréquentent ce lieu régulièrement sans pour autant affoler tout le monde. L’information ne nuit pas et qui sait servira peut-être.

Et puis nous avons une équipe de piègeurs de ragondins surentraînée sur la commune, donc pas de souci !   A priori !

Extrait article Le figaro

L’homme se contamine de façon occasionnelle lors d’activités professionnelles ou de loisirs.

Divers et nombreux animaux interviennent dans le cycle de transmissions des leptospires, principalement des rongeurs : rats, souris, mulots, campagnols, ragondins… Ce sont les seuls qui hébergent la bactérie sans déclarer de maladie (porteurs sains). Les autres réservoirs animaux développent des infections non mortelles et passent souvent inaperçues : 

- des animaux de compagnie (chiens, chats, cochons d’Inde, hamsters, chinchillas…) ;

- des animaux de ferme (bovins, chevaux, porcs…).

Les animaux infectés éliminent les leptospires dans le milieu extérieur par leurs urines. Ces bactéries peuvent facilement survivre dans les eaux douces (jusqu’à 28 jours) et dans les sols boueux (jusqu’à 35 jours).

Chez l'homme une peau saine est un barrage efficace contre les leptospires. Celles-ci ne peuvent en effet pénétrer dans l’organisme qu’à travers une peau  ou des muqueuses lésées. Des blessures mêmes minimes peuvent leur servir de porte d’entrée.

La contamination se fait soit directement par contact avec des urines ou des tissus d’animaux infectés, soit indirectement par l’intermédiaire d’eaux, de végétaux ou de boues souillées par ces urines. Il n’y a pas de transmission interhumaine de la leptospirose.